Immobilier : quelles conséquences après la chute du gouvernement Barnier ?
Les réformes confirmées : ce qui ne change pas
Malgré la crise politique, certaines mesures déjà adoptées restent en vigueur :
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MaPrimeRénov’ prolongée jusqu’à 2025
Actée avant la chute du gouvernement, cette aide continue d’accompagner les travaux de rénovation énergétique. Cependant, les plafonds d’aides sont revus à la baisse, notamment pour les ménages modestes et les chauffages bois. -
Loi Anti-Airbnb
Promulguée début décembre, cette loi encadre strictement les meublés de tourisme. Les propriétaires font face à de nouvelles obligations, tandis que les copropriétés peuvent désormais interdire la location saisonnière.
Les projets en suspens : quelles incertitudes ?
En l’absence de gouvernement, plusieurs réformes majeures restent en attente d’approbation :
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Élargissement du PTZ
Le projet d’étendre le prêt à taux zéro (PTZ) à tout le territoire, pour les logements neufs, réjouissait les primo-accédants. Mais sans adoption de la loi de finances, cette mesure demeure bloquée. -
Augmentation des frais de notaire
Une hausse de 0,5 % prévue pour soutenir les finances départementales pourrait ne jamais voir le jour, faute de consensus parlementaire. -
Fiscalité des meublés
La fiscalité avantageuse du statut LMNP (loueur en meublé non professionnel) est dans le viseur du législateur. Une réforme envisagée vise à réduire cet avantage pour encourager la location vide, mais son adoption est désormais incertaine. -
Loi Climat et interdiction de location des logements classés G
Initialement prévue pour 2025, l’interdiction de mise en location des logements énergivores pourrait être assouplie pour s’adapter aux réalités du marché. Les discussions parlementaires devront trancher. -
Fin du dispositif Pinel
Prévue pour le 31 décembre 2024, la fin de cette défiscalisation immobilière pourrait être légèrement repoussée, mais aucune garantie n’est donnée.
Les répercussions sur le marché immobilier
L’instabilité politique fragilise la reprise amorcée sur le marché. Pour les acheteurs, l’absence de clarté sur les aides comme le PTZ élargi complique les projets, surtout dans un contexte de taux d’intérêt élevés.
Les propriétaires, eux, naviguent dans l’incertitude face aux possibles réformes fiscales, tandis que les investisseurs s’interrogent sur la rentabilité des meublés et la réglementation future.
Qu’attendre pour 2025 ?
Le prochain gouvernement devra rapidement trancher sur les projets en cours pour restaurer la confiance des ménages et des acteurs du secteur. D’ici là, l’attentisme risque de freiner les transactions, en particulier chez les primo-accédants.
L’avenir de l’immobilier repose désormais sur des décisions politiques à venir, dans un marché en quête de stabilité et de visibilité.